La prévention des chutes, une de nos préoccupations!
Les chutes sont les accidents les plus fréquents chez les personnes âgées. Elles sont à la fois causes et conséquences de maladies, de blessures.
Un risque de chute ou une chute survenue provoquent chez la personne âgée un sentiment d’insécurité et d’angoisse. Suite à cela, la mobilité se réduit au minimum. Une mobilité réduite favorise à nouveau un risque de chute et il en résulte un cercle vicieux.
Le risque de chute peut varier en fonction de multiples facteurs : un environnement non adapté, un changement de lieu de vie, des vêtements qui entravent les gestes, une médication qui impacte l’agilité, un déficit sensoriel (par ex. : mauvaise vue…), un problème de santé, l’âge, des troubles psychomoteurs, des comportements à risque… Certains facteurs sont externes à la personne, d’autres internes.. Ils peuvent bien sûr se combiner !
Au sein du Centre Psychiatrique Saint-Bernard, un programme de prévention des chutes a vu le jour. Il démarre en MSP et s’élargira aux Unités de Soins de l’Hôpital.
A. La diminution des risques liés à des facteurs internes aux résidents
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L’évaluation et la remédiation
Un screening a été effectué fin 2018 auprès des résidents des MSP 330 et 340 avec l’outil « TIMED UP&GO TEST ». Cette évaluation a été menée par Villma Tamburro (MSP Siloé) et Laurence Toldo (MSP 340).
Cet outil est une épreuve psychomotrice qui permet de répartir les participants selon 4 profils de risque :
- risque de chute indéfinissable car test irréalisable pour des raisons physiques ou cognitives ;
- risque de chute faible ou inexistant ;
- risque de chute moyen ;
- risque de chute élevé.
Suite à cette évaluation, les résidents à risque élevé ont été signalés au médecin généraliste. Ils ont ensuite été aiguillés vers des séances de kinésithérapie.
Ceux à risque modéré ont été orientés vers le groupe « Badaboum ».
Lors de ce test,
- 8 résidents ont été identifiés à risque élevé,
- 14 à risque modéré,
- 29 à risque léger,
- 11 résidents n’ont pu exécuter le test à cause de limitations trop importantes.
- Le groupe Badaboum
Le but de ce groupe est double :
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- proposer aux résidents un atelier où il est possible d’entraîner les fonctions psychomotrices nécessaires à un meilleur équilibre : musculation douce, agilité, équilibre, coordination…
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- attirer l’attention des résidents et du personnel sur une prévention des risques qu’ils peuvent mener eux-mêmes : bien attacher les chaussures, tenir correctement la tribune et éviter de la surcharger, choisir des pantoufles adaptées, répartir le poids du sac, etc.
Le nom de ce groupe a été choisi par les résidents participant à la table de conversation « aînés » de la MSP.
En effet, ceux-ci ont été associés à la réflexion dès le début du projet et ont notamment visité le salon des Seniors 2018 de Charleroi pour repérer des idées.
Du matériel nécessaire comme des ballons, cerceaux, cônes, tapis, marquages au sol, barrières d’obstacles en plastique a été commandé : il est en effet indispensable de s’équiper pour mener le projet.
Les résidents concernés ont été divisés en 2 groupes et, une fois par semaine, en alternance, ils sont invités à rejoindre la séance du jeudi après-midi.
Les séances du Groupe Badaboum ont démarré fin 2018. Elles sont assurées par Villma Tamburro, qui anime d’habitude l’atelier « mouvement » aux ateliers de Siloé, et par des membres des équipes de soins des MSP 330 et 340, qui ont un lien quotidien avec les principaux intéressés.
B. La détection des facteurs externes (c’est-à-dire des obstacles matériels de l’environnement et des endroits dangereux)
Les facteurs externes peuvent être des obstacles matériels de l’environnement ou des endroits
Lors d’un accident, une zone dangereuse a malheureusement été identifiée.
L’ensemble du site des MSP a été examiné afin d’identifier d’éventuels endroits à risque et des actions ont été entreprises.
- Par exemple, des portillons ont été commandés afin de sécuriser les 2 cages d’escalier extérieures des MSP 320 et 330.
- Des rampes vont être posées afin de sécuriser les escaliers en béton autour du bâtiment de de la MSP 310.
- Un devis a été demandé afin d’installer une toiture à la jonction entre l’espace fumeur et l’entrée du patio de la MSP 330, car cet endroit, en pente, est mouillé et glissant en cas de pluie.
- Plusieurs bancs ont été placés sur le site des MSP pour permettre aux usagers de se reposer en cours de route.
- Les équipes de soins ont également réexaminé certains lieux intérieurs en fonction de ce critère « sécurité ».
- Des tapis de douche ont été placés systématiquement dans les salles de bains des MSP 330 et 340 ainsi que des barres de douche, des barres et des rehausseurs de wc.
Cela a été aussi l’occasion de vérifier le matériel d’aide à la mobilité : par exemple, les chaises roulantes, les tribunes, les béquilles… Il s’agissait de s’assurer que le matériel était en bon état, entretenu et utilisé correctement.
C. La prévention
La prévention est une action continue.
Une première action concrète a été de placer des affichettes auprès du lit dans la chambre des résidents concernés par les risques élevés de chute. Ces petits panneaux attirent l’attention des membres du personnel et des stagiaires sur le risque encouru par la personne concernée. Le but est de redoubler de vigilance et de poser les bons gestes lors des actes de soins afin d’éviter les chutes.
D. L’implémentation d’une culture qualité « prévention des chutes »
La qualité, c’est l’affaire de tous et la prévention des chutes n’échappe pas à ce principe ! Cette information via la newsletter est un premier pas qui a pour but de faire connaître ce point d’attention.
La prévention des chutes, tout comme les autres domaines touchant à la qualité, n’est pas un projet à durée limitée.
Ce projet est appelé à se développer au sein du CP St-Bernard et prendra probablement d’autres formes au cours des années mais le souhait est que la prévention des chutes devienne un réflexe que l’on intègre au fur et à mesure dans la vie quotidienne.